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Definition of Maurice Ile Durable Concept

The UoM is working on the definition of the MID concept.

Editor

Manifeste pour une île durable Maurice 6 décembre 2007
 Partageant la vision de Joël de Rosnay de faire deØ Maurice une île durable,
 Partageant l’engagement des pouvoirs public,Ø parapublic et privé et des ONG d’oeuvrer ensemble pour l’avenir de notre pays,
 Partageant la responsabilité globale de lutterØ contre le changement climatique et la pauvreté,
 Nous, citoyens de la République de Maurice,Ø demandons que d’ici 2028, soit dans 20 ans et à l’horizon du 60ème anniversaire de l’indépendance de notre pays,
soit mis en place un programme de développement holistique qui intègre les dimensions sociale, économique et environmentale.
Convictions
Nous sommes convaincus que le défi actuel de réforme de plusieurs secteurs de notre pays est une opportunité pour réinventer l’île Maurice.
Dans le contexte immédiat, nous affirmons que
l’avenir de la canne, la production de l’énergie, la gestion des terres, le progrès socio-économique et la protection de l’environnement sont des questions intrinsèquement liées les unes aux autres. Et qu’elles affectent directement d’autres sphères allant du tourisme au transport en passant par le textile.
 Convaincus de l’importance de l’industrie de laØ canne pour tout le pays, nous appelons à élargir le processus de consultation et de prise de décision par rapport à son avenir.
 Convaincus que l’énergie fournie à partir de laØ canne est indispensable pour notre avenir énergétique, nous appelons à l’application urgente d’une politique cohérente d’énergie durable.
 Convaincus que la gestion des terres est critique auØ développement du pays, nous appelons à un audit global des terres disponibles et à la définition de leur utilisation éventuelle.
 Convaincus que le progrès ne se résume pas à laØ profitabilité des entreprises, nous appelons à une politique de réforme socio-économique centrée sur les plus vulnérables de notre société et respectueux de l’environnement.
Objectifs
A l’horizon du 60ème anniversaire de l’indépendance de notre pays, nous souhaitons:
 qu’au moins 40 % de notre électricité soit générée àØ partir de la bagasse,
 qu’au moins 20% de l’essence et du diesel,Ø respectivement, soient substitués par l’éthanol et le biodiesel ,
 qu’au moins 60% de l’électricité soit produite àØ partir des ressources renouvelables,
 que l’électricité produite soit utilisée pourØ alimenter un réseau de transport de masse,
 que la demande globale du pays en énergie soitØ stabilisée en améliorant la gestion et l’efficacité énergétiques,
 que la population puisse contribuer de façonØ substantielle dans l’actionnariat des projets de développement de l’industrie cannière (sucre, électricité, éthanol, produits bio), de production d’énergie propre, d’expansion touristique ou tout autre projet d’envergure nationale. Les partenaires stratégiques dans de tels projets devront avoir une obligation de transfert de technologie et de savoir-faire.
 que la gestion des terres soit harmonisée en touteØ transparence de sorte à identifier les superficies requises pour la nouvelle industrie de la canne, pour le transport et autres infrastructures, pour le tourisme, pour la diversification agricole, pour les espaces verts ou encore pour les besoins sociaux.
The Way Forward
Afin de mettre en marche ce grand chantier, nous appelons les autorités à patronner la tenue d’un large exercice de consultation sur le thème de « Maurice, l’île durable », inspiré du Grenelle de l’Environnement français.
Cela permettra l’élaboration d’un Multi-Annual Transformation Strategy (MATS) fondée sur une approche holistique et étendue jusqu’à l’horizon De notre 60ème anniversaire d’indépendance.
En sus des thèmes susmentionnés, cette stratégie intégrera les questions
de l’aménagement du territoire, de la gestion des déchets, de l’éducation et la formation, de la recherche et l’innovation, de l’accès des plus pauvres aux nécessités de base, de la coopération régionale
et d’autres sujets pertinents au concept de l’île durable.
Nous proposons que le World Ecological Forum en 2010, proposé par Joël de Rosnay, soit une occasion de partager avec le monde, particulièrement les Petits États Insulaires en voie de Développement (PEID), notre exemple comme île durable.
Stefan ATCHIA, Khalil ELAHEE, Jean-Pierre HARDY Citoyens pour une île durable ==============================================
Autour du concept «Maurice, île durable »
La notion de « développement durable » est incontournable de nos jours. Si, effectivement, c’est au rapport de la Commission présidée par Mme Brundtland en 1987 que nous devons la définition la plus vulgarisée de ce concept, il demeure qu’il faut qu’on s’arrête un peu sur le choix des mots.
Déjà à la réunion de Founex en 1971, l’idée d’ « écodéveloppement » fait surface, suite à la réflexion d’un cercle d’économistes. Certains parmi eux organiseront, ensuite, les Sommets de Stockholm en 1972 et de Rio en 1992. Et c’est de là que le « développement durable » prendra son envol. Lentement, mais sûrement. Préféré au vocable « développement soutenable », ce terme traduit, désormais, ce que véhicule, en anglais, l’expression synonyme « sustainable development ».
Et pourtant l’idée qu’il représente n’est nullement nouvelle aux cultures africaines et orientales, particulièrement à la civilisation indienne. Quant à l’adage que « ce monde n’est pas un héritage de nos parents mais un prêt que nous devons à nos enfants », il s’agit bien là d’un vieux proverbe inca.
Sans oublier que les religions sont aussi porteurs de valeurs qui rappellent souvent le sens du temps, le devoir de responsabilité ou encore la finalité de nos actes. Lorsque le gaspillage devient péché, planter un arbre devient acte de piété ou encore une œuvre bonne est accomplie sans chercher de gain matériel en retour, le développement durable se donne une dimension verticale qui fait souvent défaut dans certaines analyses, souvent modernisées à l’occidentale.
L’île Maurice d’antan, carrefour de religions, de cultures et de peuplements, était essentiellement durable. Non seulement, il y a à peine quarante ans, plus de la moitié de sa fourniture électrique provenaient de sources renouvelables, mais sa multi-culture, cosmopolite et insulaire à la fois, évoquait un équilibre dynamique entre l’économie, le social et l’environnement.
Les aînés apprenaient aux jeunes de ne pas jeter, de garder, de respecter. De penser plus loin, de regarder plus loin, d’agir avec attention. L’entraide entre voisins, le goût de l’effort discipliné, l’humilité des « ti dimounes » étaient des obstacles au pillage des ressources de l’île, tant physiques que humaines.
Puis est venu le développement économique. Certes, on ne peut énumérer les bénéfices qui en sont découlés. Et il nous est interdit de refuser le progrès. Ce qui ne veut nullement signifier que nous devons perdre ce qui a fait notre richesse jusqu’ici. Ou encore que nous pouvons répliquer, ici et maintenant, le modèle passé de développement des pays dits « industrialisés ». La mondialisation, le changement climatique et le prix du pétrole sont des éléments externes qui doivent nous pousser à penser autrement. Notre précarité en tant que petit état insulaire doit nous convaincre qu’il y a urgence à agir autrement. Notre potentiel humain et naturel doit nous donner des raisons d’espérer autrement…
En 2007, les mots « Maurice, île durable » sont lancés, pour la première fois, par Joël de Rosnay. Le Gouvernement en fera vite sa vision. Très vite, l’expression accroche, même si les paramètres de « Maurice, île durable » restent à être élaborés.
N’empêche que nous ne pouvons éviter de souligner qu’il s’agit de « Maurice, île durable », et non de l’ « île Maurice durable ». La nuance est, sans doute, de taille.
Car, d’abord, il s’agit de Maurice, et non uniquement de l’île en soi. L’aspect durable doit se retrouver tant dans sa société que dans son écologie, tant dans son économie que dans son interdépendance et son ouverture vis-à-vis du monde.
Maurice, c’est les îles Maurice, Rodrigues, Agaléga, St Brandon, Tromelin, les Chagos et une superficie marine qui est infiniment plus grande que la terre ferme qu’elle contient. Une mer qui la sépare et la met en contact avec une multitude de voisins.
Maurice, c’est comme le monde. Des morceaux de terre entourés de mer, peuplés d’une population plurielle en quête de paix, de progrès et de vivre-ensemble harmonieux. Et d’une répartition juste et équitable de ressources limitées…
C’est, sans doute, pourquoi Joël de Rosnay affirme que si Maurice peut, le monde pourra. Le monde doit être une île durable. Il reste à trouver une définition à ce dernier qualificatif qui sera vraiment… durable.
Ailleurs, dans une publication intitulée « LA GESTION DE L’ÉNERGIE POUR UNE ÎLE MAURICE DURABLE » a été évoquée une méthodologie qui doit permettre au pays d’atteindre l’objectif de devenir une île durable.
La création d’un Ministère de l’Énergie, confié à juste titre à la plus haute personnalité du Gouvernement après le Premier Ministre, est une décision qui mérite d’être saluée.
Serait-il donc possible par souci de cohérence d’appeler ce nouveau Ministère comme celui de l’Énergie Durable et des Utilités (Ministry of Sustainable Energy and Utilities), plutôt que le Ministère des Énergies Renouvelables et des Utilités Publiques ?
La priorité absolue à accorder à l’efficacité énergétique et les limites à considérer dans l’introduction des renouvelables justifient l’emphase sur les énergies durables. Dans le contexte de l’avènement de régulateurs dans le secteur des utilités, la référence au « publique » est superflue.
Comme proposé ailleurs, il serait pertinent, également, de doter le Ministère de l’Énergie Durable et des Utilités d’une Office de la Gestion de l’Énergie (Energy Management Office) afin de faciliter la mise en œuvre de la politique énergétique du pays, facilitant ainsi la matérialisation de la vision d’une île Maurice durable.
Khalil Elahee MA (Cantab)PhD, Université de Maurice

 

MID : a week, a website or a way of being ?

 

It is unlikely that the vision of MID is exactly the same for each and every individual, and even for each and every stakeholder. However, through education, consultation and dialogue, elements of what shapes a shared vision will naturally rise to the surface. Vested interests will be left aside for the sake of the common good of the society. This process is easier to achieve when the benefit of our future generations is given priority over selfish short-term gains.
By accepting that not only we have to live in harmony with the environment, but that we are all part of it, we are shifting to a different paradigm. However, the looming world recession just like the climatic changes we are witnessing are simply reminders that the challenge ahead of us is a daunting one. As a small island developing state, Mauritius is open to many a vulnerability. Access to resources to ensure development will be more difficult. Fatalism, however, should not blur our thinking. We need to lay the foundations of MID on deep conviction, irreversible commitment and unflinching principles. The promotion of MID by the Government provides a glimmer of hope in the latter direction.
After all, what is MID ? It is likely to be an attitude rather than a project, a state of mind rather than an idea, a culture of consciousness rather than a programme. That every decision we take should be carefully pondered, taking into account our common future. That way of being when it permeates into all fields of our life will make MID a reality...
This may be the most important conclusion reached at the end of the MID Seminar held at the University of Mauritius from 16th to 18th March 2009 in the context of the MID Week proposed by the Government. The Seminar aimed at presenting the first results of the ongoing research on MID. Amongst many other activities during the MID Week, a website on MID was also launched by the Prime Minister. University staff, along with other volunteers, contributed actively in its creation, an endeavour to promote the participative dimension of the MID project.
As presentations made at the University during the Seminar demonstrated, there is now a better understanding the holistic nature of such a project.
In fact, in the opening of the Seminar, which coincided with the launch of the Centre for Studies on Sustainable Development, translated craftily as Centre d’Etudes MID, the Deputy Prime Minister and Minister for Renewable Energy and Public Utilities, confirmed the need, also, for a more integrated institutional set-up, instead of overreliance on the current MID Fund Committee.
This issue was raised again when the comparison between Reunion and Mauritius was made during the Seminar. However, it was also remarked that the socio-economic cohesion of the Mauritian case is an asset that is lacking in Reunion, an essential part of our sustainability. First studies on Ecotourism and MID revealed also the negative perception of the social and environmental impacts of conventional tourism. The need for a participative democratic process was highlighted. Such an element was indeed a cut-across issue raised by most participants, whether when considering MID from the perspective of Cultural Heritage, Health and Environment, Sustainable Energy, Transport and Land Use, or the Reengineering of the Cane Sector. The latter topics also raised significant concern as to the coherence of some current policies. An international workshop in late April 2009, at the University of Mauritius, will the opportunity to finalise the reports based on this first series of studies on MID.
Presentations from Pr N. Themelis on Waste-to-Energy, from Pr F. Odendaal on Cultural Heritage and from NISSAN on the Electric Vehicle Project added a distant-yet-pertinent dimension to the Seminar. A reminder that our past as well as our future have a sense of purpose only if we adopt ‘sustainability’ as a way-of-being in the instant present. And also that we need to be conscious that we are certainly not alone in the world. A consciousness that leads to an ability to raise to the challenge of setting an example for the world. Never as a mark of arrogance, but out of a common engagement to act responsibly...
The PowerPoint presentations made at the Seminar are available below (from the website www.maurice-ile-durable.com)

 

Consultations nationales et développement d’une Politique Nationale « Maurice Ile Durable »

 

Le concept “Maurice Ile Durable” (MID) a été lancé par le Premier Ministre en 2008 comme une vision a long terme consistant à promouvoir le développement durable du pays. Si l’objectif initial a été de réduire notre dépendance sur les énergies fossiles à travers la promotion des énergies renouvelables, de l’économie d’énergie et de l’efficience énergétique, le concept est bien plus large et englobe des considérations économiques, sociales, comme environnementales.
En juin 2008, le Maurice Ile Durable Fund était créé sous l’égide du Ministère des Energies Renouvelables et des Utilités Publiques dans le but de financer des projets “verts”, l’emphase étant sur l’énergie. En septembre 2009, un MID Steering Committee était mis en place au Bureau du Premier Ministre afin de coordonner l’initiative MID avec une approche plus holistique.
Il est désormais nécessaire de cristalliser le concept “Maurice Ile Durable” à travers le développement d’une Politique Nationale pour Maurice Ile Durable. Des consultations nationales seront donc lancées le 18 février prochain. Tout mauricien aura l’opportunité de contribuer ainsi au développement d’une vision nationale pour Maurice Ile Durable, qui devrait déboucher sur un Green Paper en mai 2010, puis sur un White Paper en juin 2010, avant d’être adopté par le Cabinet. Cette Politique Nationale pour MID deviendra alors la mère de toutes les politiques et donnera au pays la direction à prendre vers un développement durable. Un plan d’action, de même qu’une estimation budgétaire accompagneront la nouvelle Politique.
Le Dr Francois Odendaal a été recruté par le PNUD pour agir comme General Facilitator et assurer le bon déroulement des consultations,. Trois études seront également financées, à travers la Convention de Financement entre l’Agence Française de Développement (AFD) et le Ministère des Energies Renouvelables et des Utilités Publiques signée en septembre 2009, et s’ajouteront aux contributions des établissements de recherche mauriciens.
Concernant les consultations nationales, les mauriciens pourront donner leurs points de vue à travers différents mediums. Des réunions consultatives de groupes d’intérêt représentant la société civile  seront organisées par les Ministères concernés. De même, chaque municipalité et district council, s’attachera à récolter à travers sa méthode prédéfinie les contributions de leurs populations respectives. Les Ministères, et les ONGs feront de même à leurs niveaux. Enfin, pour quiconque n’aurait pas pu participer à travers les moyens déjà énumérés, le website du MIDF, de même qu’une adresse e-mail, et postale leurs seront communiqués. Toute contribution devra suivre un format bien défini qui sera bientôt disponible sur le website du MIDF.

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